Longtemps considéré comme une fatalité, l’AVC, souvent appelé « attaque cérébrale », est provoqué par un arrêt brutal de la circulation sanguine à l’intérieur du cerveau, qui entraîne la mort des cellules cérébrales.
En présence des signes caractéristiques de l’AVC (déformation de la bouche, faiblesse d’un côté du corps et difficultés à parler), composez immédiatement le 15 (SAMU/centre 15).
Plus la prise en charge est rapide, plus les séquelles sont potentiellement limitées.
Les 5 signes d’alerte sont la survenue brutale
– d’une faiblesse ou d’un engourdissement soudain uni ou bilatéral de la face, du bras ou de la jambe ;
– d’une diminution ou d’une perte de vision uni ou bilatérale ;
– d’une difficulté de langage ou de la compréhension ;
– d’un mal de tête sévère, soudain et inhabituel, sans cause apparente ;
– d’une perte de l’équilibre, d’une instabilité de la marche ou de chutes inexpliquées, en particulier en association avec l’un des symptômes précédents.
Dans l’un de ces cas, appeler immédiatement le « 15 » . Plus l’AVC est pris de manière précoce, moins il a de chances de laisser des séquelles.
Les 10 facteurs de risques qui contribuent à la survenue de 90% des AVC
- Antécédents d’hypertension artérielle (HTA) : leur contribution est particulièrement importante pour les AVC hémorragiques (44,5 %). C’est également le premier facteur de risque des AVC ischémiques (31,5 %). Une HTA multiplie quasiment le risque d’AVC par 9 avant 45 ans alors qu’il le multiplie par 4 chez les plus de 45 ans.
- Tabagisme : le risque augmente avec le nombre de cigarettes/jour, encore plus étroitement pour les AVC ischémiques (21,4%) qu’hémorragiques (9,5 %). Globalement, le tabagisme multiplie par 2 le risque d’AVC.
- Obésité abdominale : évaluée par le rapport tour de taille/tour de hanche, contribue à hauteur de 26%). En revanche, il n’est pas trouvé de lien entre l’IMC (poids/ taille au carré) indicateur global de surpoids ou d’obésité et le risque d’AVC.
- Le type d’alimentation et l’activité physique modulent le risque d’AVC à la fois ischémiques et hémorragiques. L’augmentation de la consommation de fruits et de poisson est associée à une réduction du risque d’AVC. Une activité physique régulière diminue d’un tiers le risque d’AVC. Le diabète ne semble contribuer qu’au risque d’AVC ischémique.
- En termes d’AVC hémorragique, le risque croît avec la consommation d’alcool, quel que soit le niveau de consommation (14,6%). Quand consommer moins de 30 verres d’alcool réduit le risque d’AVC ischémique alors que plus de 30 verres/mois ou s’adonner au binge drinking majore ce risque ischémique.
- Stress et dépression constituent également des facteurs de risque.
- La fibrillation atriale (FA) constitue le premier facteur de risque d’origine cardiaque.
Source : étude Interstroke 2007-2010 Lancet 2010 ; 376:112